29 juillet 2020

La commission du premier ministre n’offre pas de mesures immédiates ni de changements à long terme pour les soins de longue durée

QUEEN’S PARK — M. Gurratan Singh, porte-parole du NPD en matière de Justice, a dit que le premier ministre Doug Ford n’échoue pas seulement en matière de mesures immédiates pour les soins de longue durée, mais qu’il échoue également en mettant sur pied, tel dans une pièce à l’arrière de son bureau, une commission foncièrement incapable d’accomplir ce qu’accomplirait une enquête publique. De la sorte, les problèmes qui affectent le système de soins de longue durée depuis fort longtemps risquent de se prolonger indéfiniment.

« Plus de 1 840 personnes sont mortes pendant cette pandémie dans le système de soins de longue durée. Il s’agit de nos parents et de nos grands-parents ; il s’agit de personnes ayant bâti cette province. La première chose qu’il incombe au gouvernement Ford de faire, c’est régler immédiatement les aspects dont nous savons déjà qu’ils ne fonctionnent pas, afin d’offrir aux personnes recevant des soins une meilleure qualité de vie et une meilleure protection », a dit M. Singh.

« Il nous faut embaucher des milliers de préposé·es aux services de soutien à la personne. Il nous faut faire de leurs emplois des emplois à temps plein, et les rendre plus payants. Il nous faut légiférer en matière d’effectifs obligatoires, en stipulant un minimum de quatre heures de soins directs par jour pour chaque résident·e. Il nous faut plus de formation pour le personnel soignant et mettre fin au recours à des agences de placement pour en recruter. »

M. Singh a ajouté qu’outre cela, il est plus clair que jamais auparavant que les familles ont besoin que ce soit une enquête publique exhaustive – non pas une commission du premier ministre – qui examine les problèmes s’étant accumulés depuis des années dans le système de soins de longue durée.

Selon les termes du mandat – rendus publics mercredi dernier –, bien des activités de la commission peuvent être menées derrière des portes closes, voire dans les coulisses, sans les familles des personnes décédées. Le mandat présenté hier soulève plusieurs inquiétudes au sein du NPD. En voici quelques-unes :

  • La portée du mandat est trop restreinte. La commission peut uniquement examiner les problèmes reliés à la crise de la COVID-19, et non pas les longues années précédentes, pendant lesquelles les problèmes se sont accumulés. Qui plus est, la commission n’a pas pour mandat d’examiner les différences entre les foyers gérés par des compagnies à but lucratif et les foyers publics, à but non lucratif.
  • M. Ford permet que les réunions et les audiences de la commission se déroulent en privé, derrière des portes closes.
  • M. Ford étend des droits de confidentialité à certains des documents présentés à la commission.
  • Le mandat conçu par M. Ford ne semble pas accorder aux familles le droit de se lever pour faire entendre leur voix. Au lieu de cela, les commissaires pourront choisir, selon leur bon vouloir, qui s’exprimera devant la commission.
  • Le travail de la commission n’a pas de valeur contraignante, et M. Ford ne prend pas d’engagement à mettre en œuvre les recommandations qui en surgiraient.