13 janvier 2021

Pour sauver des vies, il faut rémunérer tout de suite les jours de maladie, indique le NPD

QUEEN’S PARK – Le porte-parole néo-démocrate en matière de Formation, métiers et apprentissage, M. Guy Bourgouin, le porte-parole néo-démocrate en matière de Santé et sécurité au travail, M. Wayne Gates, le porte-parole néo-démocrate en matière de Relations de travail, M. Jamie West, ainsi que la porte-parole néo-démocrate en matière de Normes d’emploi, Mme Peggy Sattler, demandent que M. Doug Ford prenne des mesures immédiates pour faire rémunérer les jours de maladie, afin d’enrayer la propagation rapide du coronavirus.

Malgré des appels réitérés de la part de l’Opposition officielle formée par le NPD, malgré l’avis en faveur des congés de maladie payés exprimé par des expert·es en santé publique, par des maires, ainsi que par des personnes et des organismes représentant les entreprises, Doug Ford se refuse toujours à se rendre à l’évidence, de sorte qu’il a omis d’inclure les congés de maladie payés parmi les mesures annoncées mardi dernier.

« Pour d’innombrables travailleurs et travailleuses essentiel·les, un jour de maladie non rémunéré veut dire que leurs familles ne mangeront pas à leur faim. Ils ne peuvent pas se permettre de manquer des quarts de travail », a expliqué M. West. « Doug Ford avait déjà fait rétrécir ces deux pauvres congés de maladie payés auxquels avaient droit les Ontarien·nes. Maintenant, il refuse d’accorder aux Ontarien·nes ne serait-ce qu’un seul jour de maladie payé pendant la pandémie – parce qu’il ne veut pas dépenser plus d’argent pour les travailleurs et travailleuses ordinaires. »

Mardi dernier, avant l’annonce de M. Ford, à savoir lors de la mise à jour de la modélisation de l’évolution du coronavirus, la Dre Barbara Yaffe et le Dr Adalsteinn Brown ont été parfaitement clairs en disant aux Ontarien·nes qu’il serait impossible de contrôler le virus sans accorder des congés de maladie payés et des appuis aux gens qui travaillent.

« Doug Ford sait bien ce qui doit être fait – les recommandations des expert·es sont claires », a souligné M. Gates. « Cela montre une fois de plus que M. Ford écoute les lobbyistes, et qu’il évite de dépenser – et ce sont les gens de cette province qui en paient le prix. »

Tout en appuyant la rémunération des jours de maladie, le NPD lutte pour des jours consacrés à la famille, afin que les parents puissent rester à la maison si leurs enfants doivent être en isolement pour cause de COVID-19.

« Il faut que Doug Ford agisse aujourd’hui même, pour ne plus obliger les gens qui travaillent à choisir entre l’insécurité financière ou le risque d’attraper le virus et de le transmettre à leur famille », a dit M. West.

En décembre dernier, Mme Sattler a présenté à l’Assemblée législative de l’Ontario le projet de Loi permettant aux employés malades de rester chez eux. Ce projet de loi vise à établir un cadre ontarien pour la rémunération des jours de maladie, applicable à l’ensemble des employés de l’Ontario, pour la durée de la pandémie de COVID-19 et au-delà. Une fois adopté, le projet de loi de Mme Sattler offrirait à chaque employé une garantie de 10 jours d’urgence personnelle par année, dont sept seraient des congés payés.

« Il nous faut des jours de maladie payés fournis par les employeurs, afin que les employés puissent y avoir accès aisément. Et ça demande du leadership provincial. Les employés qui pensent avoir attrapé la COVID n’ont pas le temps d’attendre après avoir fait une demande de rémunération pour des jours de maladie auprès du gouvernement fédéral. Ils ne peuvent se permettre de perdre de l’argent non plus, donc il se peut qu’ils ne voient pas d’autre choix que d’aller au travail malades », a dit Mme Sattler. « M. Ford pourrait rappeler l’Assemblée tout de suite, et nous pourrions adopter les mesures législatives nécessaires dès demain. »

« En fin de compte, les gens vont au travail parce qu’ils ne peuvent se permettre de ne pas y aller, et les enfants vont à l’école parce que maman ou papa ne peuvent manquer un quart de travail pour rester à la maison avec eux », a dit M. Bourgouin. « Il n’y a aucune excuse pour refuser de rémunérer les jours de maladie des employés. Sans congés de maladie payés, nous verrons plus de contaminations, plus de pression sur nos hôpitaux, et plus de vies perdues en vain. »