12 avril 2021

Les Sudburois·es et l’ensemble des Franco-Ontariennes exigent que Doug Ford mette fin aux coupures à la Laurentienne, signale le NPD

QUEEN’S PARK – Le Sudburois·es et des gens partout en Ontario ne vont pas rester les bras croisés pendant que Doug Ford se sert du processus LACC pour sabrer les programmes, les départements et les effectifs de la Laurentienne, ont dit les député·es Jamie West (Sudbury) et France Gélinas (Nickel Belt), rejoint·es pas les portes-parole du NPD en matière d’Affaires francophones et de Collèges et Universités, à savoir, respectivement, les député·es Guy Bourgouin (Mushkegowuk - Baie James ) et Laura Mae Lindo (Kitchener-Centre). Les néo-démocrates se sont exprimé·es après que les médias eurent signalé qu’un total de 69 programmes, dont 40 en français, allaient être supprimés à la Laurentienne.

« Les coupures de M. Ford à l’Université Laurentienne vont dévaster la communauté et l’économie de Sudbury. Une institution d’enseignement post-secondaire financée par les fonds publics n’aurait jamais dû, pour commencer, être poussée à avoir besoin de protection face aux créanciers. Si la Laurentienne avait été adéquatement subventionnée par les derniers gouvernements, elle ne serait pas en crise à l’heure qu’il est.

« Il s’agit du gagne-pain du corps enseignant et de l’avenir des étudiant·es, déjà inquiets face à ce qui les attend. La voie que le gouvernement Ford a choisi d’emprunter n’est pas celle de la sagesse. Les Sudburois·es continueront de faire pression auprès du gouvernement Ford pour qu’il mette fin aux coupures et pour qu’il fournisse à la Laurentienne le financement nécessaire pour conserver son intégrité, ainsi que son mandat unique, triculturel et bilingue », a souligné M. West.

« C’est du déjà-vu. C’est “le jeudi noir” qui se répète, cette journée du 15 novembre 2018 où les intérêts de la communauté francophone de l’Ontario ont été lésés. Doug Ford est en train de couper les programmes francophones à la Laurentienne, mais les Franco-Ontarien·nes s’y opposeront jusqu’au bout. Ça fait plus d’un siècle que cette communauté se bat pour le droit à l’éducation en français. Ce que Doug Ford essaye de faire, c’est de démanteler le travail et les fruits du combat mené par des générations entières de Franco-Ontarien·nes, en faisant fi de leur droit constitutionnel à une éducation en français », a précisé M. Bourgouin.

« Les Franco-Ontarien·nes ne devraient pas être obligé·es à quitter leurs foyers au Nord de l’Ontario pour compléter leur éducation à Toronto, à Ottawa, ou au Québec. Un tiers de la population du Nord de l’Ontario est francophone et il y a une obligation d’offrir une éducation en français au Nord de l’Ontario. Doug Ford est en train de couper 40 programmes en français à l’Université Laurentienne, en se servant d’un processus LACC pour se soustraire à ses responsabilités et pour épargner quelques sous. Nous dénonçons ces coupures et nous en tenons M. Ford responsable. Nous lui demandons de mettre fin sans tarder aux coupures faites à l’éducation en français à la Laurentienne. C’est à lui que revient cette responsabilité. C’est le sort de la langue et de la culture françaises au Nord de l’Ontario qui est en jeu », a souligné Mme Gélinas.

« L’effet de ces décisions se fait déjà sentir à travers l’Ontario. Il y a la perte potentielle du programme en Études autochtones, qui offre un accès à l’éducation post-secondaire aux étudiant·es autochtones, qui sont souvent laissé·es pour compte. Il y a l’annulation des frais de scolarité pour les jeunes qui sont actuellement, ou qui ont déjà été la responsabilité de la Société de l’aide à l’enfance et qui travaillent à l’obtention de leur premier diplôme post-secondaire. Et il y a les communautés francophones qui voyaient la Laurentienne comme un chez-soi, où la langue française était valorisée et mise à l’honneur. Pour toutes ces raisons, ces changements soudains sont dévastateurs », a dit Mme Lindo.

« Alors qu’aujourd’hui nous apprenons ces coupures, M. Ford et M. le ministre Ross Romano laissent libre cours au déroulement de cette catastrophe. M. le ministre avait promis à l’Ontario que les étudiant·es seraient à l’abri, et maintenant tout le monde peur voir que ce sont justement les étudiant·es, les cadres enseignants et le personnel qui souffrent – parce que M. le ministre a refusé d’investir dans la Laurentienne. Le refus de M. Romano d’investir dans les collèges et dans les universités ne fera qu’empirer les choses. »