5 mai 2021

Les sages-femmes du Nord demandent au gouvernement Ford d’agir, alors que le programme de sages-femmes de l’Ontario subit de plein fouet l’effet des coupures

SUDBURY – Une assemblée publique virtuelle, organisée par Jamie West, le député de Sudbury, à l’occasion de la Journée internationale de la Sage-Femme, a trouvé que le gouvernement Ford n’a pas bloqué l’abolition du programme de sages-femmes de l’Université Laurentienne.

« Il n’y a eu aucun véritable engagement, de la part de Ross Romano ou de Doug Ford, pour sauver le programme de sages-femmes de l’Université Laurentienne », a dit M. West. « Abolir le seul programme bilingue de sages-femmes au Canada est un geste absurde et destructeur. L’abolition de ce programme équivaut à l’élimination de services de santé cruciaux pour les femmes enceintes du Nord de l’Ontario, et cela met des bâtons dans les roues à la formation de centaines de membres du personnel de la santé pour nos communautés. »

Outre M. West, ont participé à cette assemblée publique Mme France Gélinas, la députée de Nickel Belt et porte-parole du NPD en matière de Santé, Dre Kirsty Bourret, sage-femme autorisée et naguère professeure dans le cadre du programme de sages-femmes, Mme Elizabeth Leblanc, étudiante en quatrième année du programme de sages-femmes, Mme Abigail Roseborough, étudiante autochtone en troisième année du programme de sages-femmes, et Mme Aimée Carbonneau, sage-femme travaillant dans le Nord de l’Ontario. On a discuté des effets dévastateurs que les coupures au programme de sages-femmes de l’Université Laurentienne auront pour le personnel enseignant, les étudiant·es, les communautés francophones, les communautés autochtones, et pour la santé des gens du Nord de l’Ontario.

Le programme de sages-femmes de la Laurentienne est le plus grand programme du Canada, unique en son genre. Selon les déclarations soumises aux tribunaux, la Laurentienne s’est efforcée ces dernières années d’obtenir une augmentation du financement pour ce programme, mais ses efforts se sont avérés infructueux jusqu’à présent.

« Dans le Nord de l’Ontario, l’éducation connaît déjà de nombreux obstacles, y compris l’éducation autochtone. Le maintien d’un programme de sages-femmes au Nord de l’Ontario contribuera beaucoup à l’augmentation de l’accès, ainsi qu’à la connectivité du Nord avec le reste de la province », a dit Mme Roseborough.

« Nous voulons un engagement de la part de notre gouvernement et du Ministre Romano qu’un programme de sages-femmes soit rouvert et hébergé au Nord de l’Ontario », a dit Dre Bourret. « Quand les sages-femmes suivent leur formation dans le Nord, elles peuvent y rester. Les diplômé·es du programme de l’Université Laurentienne représentent 60 % des sages-femmes en activité au Nord de l’Ontario présentement 20 % de ces sages-femmes sont Autochtones et 50 % d’entre elles sont francophones ou bilingues. Cela démontre une contribution essentielle aux soins génésiques. Cela démontre aussi que la Laurentienne a rempli avec un succès indiscutable sa mission d’augmenter les services dans les communautés du Nord, francophones et autochtones. »

« Un sous-financement constant de la part d’une succession de gouvernements libéraux et conservateurs a mis les universités de l’Ontario dans une situation impossible », a déploré M. West. « Les résultats des procédures secrètes se déroulant en vertu de la LACC n’ont du sens pour personne. Le gouvernement Ford doit fournir le financement dont l’Université Laurentienne a besoin pour réussir. Nos étudiant·es méritent de compléter leur formation, notre communauté mérite d’avoir son mot à dire lorsqu’il faut trouver des solutions, et il nous faut un ministre qui ne craindra pas de se tenir debout pour l’éducation postsecondaire au Nord de l’Ontario. »