8 décembre 2020

Les Franco-Ontarien(ne)s sont privé(e)s d’un accès équitable à la justice car Doug Ford ne fournit pas de services judiciaires en français

M. Bourgouin souligne l’horrible prise en charge d’une survivante d’abus sexuel qui s’est vu refuser le droit de parole en raison de l’absence de services de traduction

QUEEN’S PARK – Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d’Affaires francophones, a fustigé le gouvernement Ford pour ne pas avoir fourni de services judiciaires en français dans le Nord de l’Ontario et pour ne pas avoir permis une administration équitable de la justice pour les Franco-Ontarien(ne)s.

Au cours de la période de questions, M. Bourgouin a déclaré qu'un homme de Hearst qui a de la difficulté à parler et à comprendre l'anglais a dû se présenter au tribunal en anglais, tandis qu'une femme du district d'Algoma n’a pas pu témoigner en français dans une affaire d'agression sexuelle en raison de l’absence de services en français.

« Alors que l’anglais et le français sont les langues officielles des tribunaux en Ontario, l’accès aux services en français dans plusieurs régions de la province demeure une utopie », a dit M. Bourgouin, le député provincial de Mushkegowuk-Baie James.

« La semaine dernière, un résident de la ville de Hearst, n’a pas réussi à être servi dans sa langue maternelle à la Cour de justice de l’Ontario à Sault-Sainte-Marie. Ayant de la difficulté à parler et à comprendre l’anglais, cette personne a dû comparaître dans une vidéoconférence offerte en anglais.

« Le premier ministre peut-il expliquer aux Franco-ontariens pourquoi, en 2020, ils ne peuvent pas s’adresser aux tribunaux ontariens en français ? »

Le gouvernement Ford a eu deux ans pour améliorer les services en français dans les tribunaux de l’Ontario. Au lieu d’agir avec des mesures concrètes, le gouvernement Ford a fait des annonces à répétition sans vraiment offrir un accès équitable à la justice aux Franco-Ontariens.

« Aujourd’hui, au mois de décembre 2020, on fait face à des échecs comme celle d’une femme résidente du district d’Algoma qui n’a pas pu offrir son témoignage en français devant la cour criminelle en tant que plaignante dans un cas d’agression sexuelle », a indiqué M. Bourgouin.

« À cause de l’absence d’un interprète, le procès a été reporté et par la suite annulé en novembre 2019 sans que la victime présumée puisse offrir témoignage.

« Le premier ministre va-t-il avouer, une fois pour toutes, ces échecs en matière de francophonie et le manque chronique de services en français dans le système judiciaire ontarien ? »