26 avril 2021

Les coupures à l’Université Laurentienne auront un effet dévastateur sur les soins de santé du Nord, avertit le NPD

SUDBURY — Ce lundi, le néo-démocrate Jamie West, député de Sudbury, a tenu une conférence de presse virtuelle traitant des effets que la restructuration et les coupures massives à l’Université Laurentienne auront sur les soins de santé du Nord.

« Notre École des sciences infirmières subit des coupures, et notre École de formation des sages-femmes est carrément éliminée. Parce que le gouvernement Ford se refuse à sauver la Laurentienne, notre secteur des soins de santé, déjà à court de ressources, risque de rencontrer encore plus de difficultés à l’avenir, notamment dans le recrutement de personnel de santé dont le besoin se fait de plus en plus cruellement ressentir », a dit M. West. « Même avant la pandémie, dans la région de Sudbury, les attentes dans les établissements de santé étaient douloureusement longues. Il nous faut plus de médecins, plus d’infirmières et infirmiers, plus de spécialistes – et le comportement du gouvernement Ford n’est pas loin de garantir que nous en aurons beaucoup moins à la place. »

La recherche a régulièrement montré que lorsqu’on part du Nord pour faire des études postsecondaires ailleurs, les chances que l’on retourne dans le Nord pour exercer son activité professionnelle une fois complétée sa formation sont très faibles.

M. West était aux côtés de Mme France Gélinas, députée de Nickel Belt, et de Mme Abigail Roseborough, étudiante autochtone en troisième année à l’École de formation des sages-femmes de l’Université Laurentienne.

« Les coupures imposées à la Laurentienne seront dévastatrices non seulement pour les emplois et pour les vies des étudiant·es de la région ; elles auront aussi un effet désastreux sur notre système de soins de santé, et sur les résultats futurs en matière de santé des gens du Nord », a dit Mme Gélinas. « Cela n’a aucun sens de supprimer des postes en santé et dans les écoles qui assurent la formation dans ce domaine en pleine troisième vague de la pandémie, où nous faisons justement face à une pénurie de travailleurs et travailleuses de première ligne. Nous ne pouvons nous permettre de perdre ces travailleurs et travailleuses de la santé, ni de ne pas avoir de travailleurs et travailleuses de la santé à l’avenir. »

Le gouvernement Ford s’est vu obligé de faire appel à d’autres gouvernements provinciaux, leur demandant d’envoyer des infirmiers et infirmières en Ontario, pour aider avec la hausse des cas de COVID-19, parce que l’Ontario fait face a une pénurie d’infirmiers et infirmières.

Roseborough a déclaré que les coupures à la Laurentienne signifient que de nombreux étudiant.es autochtones seront empêchés de poursuivre leurs études ou devront quitter complètement le Nord.

«Il y a si peu d'universités dans le Nord, et si peu avec une priorité en matière d'éducation autochtone. La Laurentienne est l'une de ces rares universités. Les coupures effectuées à la Laurentienne ont un effet important sur la connectivité du Nord. Ils coupent une éducation vitale aux collectivités du Nord. La suppression du programme de sages-femmes du Nord met fin à l'expansion de la profession dans le Nord », a déclaré Roseborough.

«Les compressions à la Laurentienne obligeront les étudiants à quitter le Nord pour étudier, mais l'augmentation du temps de déplacement, des coûts et des frais de subsistance signifient que beaucoup seront empêchés de poursuivre leurs études. Et les étudiant.es autochtones du Nord qui partent étudier dans le Sud y restent souvent et ne retournent pas dans le Nord. »