19 mars 2019

Les conservateurs de Doug Ford doivent agir en faveur de la réconciliation et faire appliquer la DNUDPA en Ontario, déclare M. Sol Mamakwa

QUEEN’S PARK — M. Sol Mamakwa, député provincial néo-démocrate de Kiiwetinoong, a déclaré que le gouvernement Ford pourrait démontrer son engagement en faveur de la réconciliation en appuyant le projet de loi néo-démocrate visant l’adoption par l’Ontario de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

« En faisant adopter par l’Ontario la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, le gouvernement Ford s’engagerait fermement en faveur de la réconciliation et établirait avec les peuples autochtones de nouvelles relations, basées sur le respect », a dit M. Mamakwa, porte-parole néo-démocrate en matière de Relations avec les Autochtones et la Réconciliation.

Le projet de loi 76, présenté par M. Mamakwa et intitulé Loi relative à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, est la réponse de la province à l’appel à l’action lancé par la Commission de vérité et réconciliation du Canada, appel exigeant l’adoption, par les trois échelons de gouvernement, de la Déclaration de l’ONU. Cela garantirait que les lois provinciales sont conformes à la déclaration onusienne.

« Si le gouvernement Ford adoptait ce projet de loi, cela voudrait dire que la province reconnaît les droits de la personne et les libertés fondamentales des peuples autochtones », a précisé M. Mamakwa. « De la sorte, le gouvernement Ford aurait une excellente occasion de renforcer sa relation avec les peuples autochtones après s’être soustrait, pendant les 200 premiers jours de son mandat, aux obligations imposées à la province par les traités en vigueur ».

Depuis le début de son mandat, M. Ford a effacé le terme « réconciliation » du ministère des Affaires autochtones, a coupé le financement pour le développement des programmes autochtones, et il a éliminé le financement du Fonds culturel autochtone. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pris aucune mesure pour nettoyer les sites contaminés par le mercure dans le bassin des rivières English et Wabigoon, manquant ainsi à son devoir de s’attaquer à la pollution au mercure qui affecte la Première Nation de Grassy Narrows et les Nations indépendantes de Wabaseemong depuis des décennies.

Le gouvernement Ford a également manqué à son devoir d’agir pour les enfants et les familles de la Première Nation de Cat Lake, qui vivent en état d’urgence depuis le 16 janvier 2019. Et maintenant, le gouvernement s’apprête à abolir l’Intervenant en faveur des enfants de l’Ontario, ce qui aurait un impact disproportionné sur les enfants autochtones placés dans des foyers.

« Le gouvernement Ford ne peut continuer à envoyer le même message aux peuples autochtones de l’Ontario, en leur laissant entendre qu’il ne se soucie pas de leur sort. Cette approche a déjà laissé pour compte les peuples autochtones, et le Canada, par le passé », a souligné M. Mamakwa.

« Les peuples autochtones de partout à travers l’Ontario disent à Doug Ford que nous pouvons bâtir une nouvelle relation avec le gouvernement provincial, une relation basée sur le respect de nos droits en tant que peuples autochtones, et une relation qui amène la prospérité dans nos communautés, tel que promis par les traités en vigueur.

«Les décisions concernant le développement des ressources naturelles du Nord devraient êtres élaborées de concert avec les communautés autochtones. Lesdites décisions doivent être prises avec le consentement préalable, libre et informé, des vrais gardiens de la terre.

«Nous pouvons accomplir cela en faisant appliquer en Ontario la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ».

Le projet de loi 76 sera débattu par l’Assemblée législative ce jeudi, jour qui coïncide avec la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.