2 février 2021

Le NPD demande que le gouvernement Ford cesse de mettre des bâtons dans les roues du projet d’Université de l’Ontario français et qu’il commence à en financer la durabilité

KAPUSKASING — M. Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d’Affaires francophones, demande à M. Doug Ford et à M. le Ministre des Collèges et Universités, Ross Romano, d’arrêter de mettre des bâtons dans les roues de l’Université de l’Ontario français et de commencer à lui apporter leur soutien.

« Tout comme les libéraux naguère, le gouvernement Ford n’a jamais eu l’intention de financer ou d’appuyer le projet d’Université de l’Ontario français », a déploré M. Bourgouin. « Dès l’énoncé économique de l’automne 2018, MM. Ford et Romano avaient éliminé le financement pour le projet d’université francophone. M. Ford continue d’assurer qu’il n’y aura aucune espèce d’investissement direct avant la fin de son mandat. Pour sa part, M. Romano a différé l’approbation des programmes de l’UOF jusqu’au mois d’octobre, ce qui a privé l’université du temps nécessaire pour recruter des cadres. Sans cette marge de manœuvre vitale, l’université voit péricliter sa durabilité même. »

« C’est comme s’ils préparaient l’échec de notre université. »

L’appel de M. Bourgouin, qui demande plus d’appuis pour l’Université de l’Ontario français, arrive au moment où l’Université Laurentienne, reconnue pour ses programmes de spécialisation en français, cherche à se mettre à l’abri des créanciers – cela, parce que le gouvernement Ford, plutôt que d’appuyer les universités, a choisi de les sous-financer.

« Des générations entières de francophones se sont battues pour qu’il y ait une université de langue française, par et pour les Franco-Ontarien·nes. Cette université, les Franco-Ontarien·nes la méritent et ont le droit constitutionnel d’y avoir accès. Le dernier gouvernement libéral avait eu à sa disposition quinze longues années pour bâtir cette institution et pour en assurer la solidité, mais il a choisi de n’en rien faire. MM. Ford et Romano ont coupé les vivres à ce projet crucial. Qui plus est, ils ont sabré partout dans l’éducation postsecondaire. Tout cela doit cesser. Les francophones méritent d’avoir accès à une éducation en français, et l’Ontario mérite d’avoir plus de professionnel·les qui parlent français – y compris des enseignant·es. »