22 novembre 2018

Le NPD demande au gouvernement Ford de renverser les coupures imposées à la francophonie ontarienne

Ce jeudi, pendant la période des questions, M. Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d'Affaires francophones, a demandé au gouvernement Ford de renverser les indignes coupures annoncées pour les services francophones en Ontario. Ainsi, M. Bourgouin a donné son appui à une motion déposée par la chef du NPD, Mme Andrea Horwath, motion qui vise précisément le renversement desdites coupures.

La semaine dernière, M. Doug Ford a annoncé la dissolution du Commissariat aux services en français, ainsi que l'annulation du projet qui, après de longues attentes, allait finalement déboucher sur la création de l'Université de l'Ontario français. Les commentaires de M. Bourgouin ont été faits après que le gouvernement Ford eut aussi annoncé l'annulation d'un fonds de 2,9 millions de dollars qui était censé appuyer la Nouvelle Scène Gilles Desjardins, théâtre francophone situé à Ottawa.

"Les conservateurs de M. Ford ont pris la décision irresponsable d'annuler un fonds destiné à la Nouvelle Scène Gilles Desjardins, véritable centre culturel francophone situé à Ottawa, a signalé M. Bourgouin. "N'est-il pas assez pour les conservateurs d'abolir le Commissariat qui défend nos droits constitutionnels et d'annuler le projet pour la création de ce qui devrait être notre université?"

Le NPD se bat sans discontinuer pour protéger les droits constitutionnels des citoyens et des citoyennes francophones de l'Ontario, droits qui comprennent l'accès à des services gouvernementaux en français, y compris dans le domaine de la santé et de l'éducation, là où ils en ont besoin et au moment où ils en ont besoin. Mme Horwath a déjà déposé une motion devant être débattue la semaine prochaine, et dont l'objectif est de rétablir le Commissariat aux services en français, en restaurant les pouvoirs du Commissaire et le financement du Commissariat, ainsi que de remettre sur les rails le projet devant aboutir à la création de l'Université de l'Ontario français.

"Il semblerait que nos droits constitutionnels, notre éducation et, maintenant, notre culture, ne sont pour le gouvernement Ford qu'une question de fric", a dit M. Bourgouin. "Une chose est claire: les conservateurs sont parfaitement indifférents au fait d'avoir laissé pour compte des Franco-Ontariens comme moi, comme si nos droits, notre éducation et notre patrimoine comptaient pour des prunes".