24 septembre 2019

Le néo-démocrate Guy Bourgouin présente son plan pour moderniser la Loi sur les services en français

QUEEN’S PARK — M. Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d’Affaires francophones et député de Mushkegowuk — Baie James, a discuté son plan pour moderniser la Loi sur les services en français de telle sorte que les Franco-Ontarien·nes puissent effectivement recevoir, en français, les services gouvernementaux qui leur sont nécessaires.

M. Bourgouin a été rejoint, lors d’une conférence à Queen’s Park, par Mme Sylvie A. Landry, présidente du Conseil scolaire Viamonde, par Mme Melinda Chartrand, présidente du Conseil scolaire catholique MonAvenir et vice-présidente de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques, ainsi que par M. Serge Paul, président de l’Association des communautés francophones de l’Ontario à Toronto (ACFO-Toronto).

Il a été question de l’importance du plan du NPD pour la communauté francophone de l’Ontario, ainsi que des plus de 100 000 élèves des écoles régies par les douze conseils scolaires de langue française de l’Ontario. On en a également appelé au retour du commissaire aux services en français.

« La communauté franco-ontarienne a crû. Elle a évolué. Voilà déjà pas mal de temps qu’il faut mettre en œuvre des changements qui garantissent qu’une nouvelle génération de Franco-Ontarien·nes sera incluse dans la définition de “francophone”, afin que cette nouvelle génération puisse recevoir les services dont elle a besoin en français », a dit M. Bourgouin.

« Doug Ford et ses conservateurs ont coupé dans les services francophones et congédié le commissaire aux services en français. Plus que jamais, il nous faut à l’Assemblée législative des voix qui défendent les Franco-Ontarien·nes. Les néo-démocrates exigent que l’on mette fin à cette attaque envers notre langue, que le gouvernement consulte les Franco-Ontarien·nes et qu’il modernise la Loi sur les services en français afin de mieux servir les francophones de la province dans leur langue, protégée par la Charte. »

M. Bourgouin travaille à l’élaboration d’un projet de loi qui sera déposé lors de la prochaine session parlementaire. Ce projet obligera le gouvernement de l’Ontario à consulter la communauté francophone chaque fois que le gouvernement développerait ou modifierait une politique, un programme, un service ou une activité affectant la communauté francophone de l’Ontario.

M. Bourgouin a aussi l’intention d’incorporer à la Loi sur les services en français une définition inclusive du terme « francophone », à savoir une définition qui reconnaisse, outre les personnes dont la langue maternelle est le français, l’évolution et le caractère multiculturel de la communauté franco-ontarienne.

« La modernisation de la Loi sur les services en français est essentielle pour l’élargissement et la protection de notre communauté. Au fil des ans, nous avons fait de grands pas en matière de reconnaissance de nos droits, des avancées qui ne sont pas incluses dans la loi actuelle et qui sont donc fragilisées, sans protection. De plus, il reste encore du travail à faire puisqu’il y a toujours plusieurs régions non désignées où les communautés sont assimilées faute de services en français. Nous devons avoir notre mot à dire lorsqu’il est question de notre langue et de notre culture, et nous assurer que nous sommes protégés, » a indiqué Sylvie Landry.

« La mission des conseils scolaires catholiques est d’assurer l’accès à une éducation catholique de langue française, maintenir la qualité de l’enseignement offert dans nos écoles et l’équité de moyens et de programmes avec les autres conseils pour assurer la réussite des élèves. La modernisation de la Loi sur les services en français permettra d’élargir l’espace francophone et assurera un avenir en français à nos élèves, » a dit Melinda Chartrand.

« La nouvelle loi pourrait améliorer la qualité des services francophones en réinstallant par exemple le poste de Commissaire aux services en français. En rétablissant le Commissariat, les Franco-torontois auraient un défenseur proactif pour assurer la protection de leurs droits et pour appuyer l’épanouissement des services de langue française dans la région, » a dit Serge Paul.

« Incorporer à même la Loi des services en français une définition inclusive du terme “francophone” garantira que les agences et les ministères provinciaux qui fournissent des services en français seront sensibilisés aux besoins de la communauté franco-ontarienne du XXIe siècle », a souligné M. Bourgouin.

« Aujourd’hui, lorsqu’il s’agit d’offrir des services en français en Ontario, le bilinguisme et le multilinguisme sont des éléments qui doivent être pris en compte. »