23 août 2022

La porte-parole du NPD en matière de Santé présente à nouveau un projet de loi pour protéger les travailleurs et travailleuses de la santé contre la violence en milieu de travail

QUEEN’S PARK — Ce mardi, la porte-parole du NPD en matière de Santé, Mme France Gélinas, a été rejointe par des infirmières de première ligne pour annoncer un nouveau dépôt d’un projet de loi qui protégerait les travailleurs et travailleuses de la santé qui dénoncent la violence dans leurs lieux de travail.

Le projet de loi sur la dénonciation de la violence au travail et du harcèlement au travail protègerait les infirmières, les travailleurs de la santé et d’autres travailleurs contre des représailles de la part de leur employeur lorsqu’ils dénoncent la violence ou le harcèlement sur leurs lieux de travail, et exigeront que les hôpitaux et les foyers de soins de longue durée fassent des rapports publics au sujet de la violence et du harcèlement sur les lieux de travail.

« Mon projet de loi protègera contre les représailles les travailleurs et travailleuses qui dénoncent la violence ou le harcèlement », a dit Mme Gélinas. « Personne ne devrait aller au travail craignant d’être agressé. Et plus encore, personne ne devrait voir sa carrière souffrir pour avoir exprimé des inquiétudes au sujet de sa sécurité personnelle ou de sa dignité. Cela est particulièrement vrai dans le secteur des soins de santé, où les travailleurs sont obligés de faire les frais de la frustration publique causée par un système de santé surchargé et en pénurie de personnel. Cela est injuste, cela nuit à nos travailleurs de la santé, et cela doit changer. »

Le projet de loi de Mme Gélinas modifie la Loi sur la santé et la sécurité au travail pour empêcher le recours à quelque forme de représailles que ce soit pour avoir dénoncé la violence ou le harcèlement. Mme Gélinas a dit que cela encouragerait les travailleurs à dénoncer plutôt qu’à se taire en cas de violence ou de harcèlement.

« Malheureusement, dans beaucoup d’hôpitaux et établissements de soins de santé, la violence en milieu de travail est trop souvent passée sous silence. On semble laisser entendre aux infirmières et aux autres travailleurs et travailleuses de la santé que le harcèlement physique et verbal fait tout bonnement partie du travail. La violence ne devrait jamais faire partie du travail », a dit Mme Gélinas.

En juillet 2022, le Syndicat canadien de la fonction publique a dévoilé les résultats d’un sondage réalisé par la firme Oracle Research, qui a montré une hausse inquiétante dans la violence physique et sexuelle envers les femmes qui constituent jusqu’à 85 % des travailleurs des hôpitaux. Le sondage a trouvé que 71 % des travailleurs et travailleuses racisés ont signalé faire l’objet de harcèlement ou d’abus à cause de leur race ou aspect physique. Plus encore, 49 % des toutes les catégories de travailleurs et travailleuses des hôpitaux font l’objet de harcèlement sexuel et 36 % d’agression sexuelle. Un autre fait alarmant est que 18 % font état d’une augmentation dans l’usage des armes à feu ou des couteaux à l’endroit du personnel.

Citations

Dave Verch, IAA, vice-président pour l’Est de l’Ontario du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario :

« Chaque jour, en Ontario, des centaines d’infirmières travaillant dans les hôpitaux, de PSSP, de médecins, du personnel administratif, paramédical et autres, sont frappés, agressés sexuellement, attaqués pour des motifs raciaux, et harcelés verbalement. 71 % des travailleurs racisés signalent faire l’objet de harcèlement et d’abus à cause de leur race ou apparence physique ; 63 % de tous les travailleurs font face à de la violence physique ; 49 % de tous les travailleurs font face à du harcèlement sexuel ; 36 % de tous les travailleurs font l’objet d’agressions sexuelles. Et pourtant, les travailleurs du secteur de la santé ont été, et continuent d’être menacés et congédiés pour dénoncer le problème de la violence. Le projet de loi du NPD s’attaque à ce problème avec sérieux. Il est grand temps qu’un tel projet soit adopté. »

DJ Sanderson, IA, vice-présidente de la Région 3, Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario :

« Les infirmières et les professionnel·les des soins de santé mettent leur vie en jeu tous les jours pour protéger les gens de l’Ontario, et pourtant, en milieu du travail, la violence et le harcèlement endémique continuent d’avoir un impact sévère sur leur bien-être mental et physique. Le gouvernement doit jouer un rôle actif en s’assurant que les infirmières et les professionnel·les des soins de santé ont des conditions de travail sécuritaires. C’est un fait : la violence et le harcèlement en milieu de travail continuent d’être nettement sous-déclarés. Il faut que ça change. Il nous faut avoir une image exacte de l’immense nombre d’incidents, afin de pouvoir mieux prévenir la violence en milieu de travail une fois pour toutes. »