13 janvier 2022

L’AIIO et le NPD disent qu’il faut 22 000 infirmières et infirmiers de plus

Andrea Horwath et Cathryn Hoy offrent des solutions pour s’attaquer à la pénurie d’infirmières

QUEEN’S PARK ET TORONTO — La chef de l’Opposition officielle formée par le NPD, Andrea Horwath, et la présidente de l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), Cathryn Hoy, infirmière autorisée, se sont réunies jeudi matin pour dire qu’elles estimaient qu’à l’heure actuelle l’Ontario aurait besoin de 22 000 infirmières et infirmiers autorisés de plus ; ensemble, elles ont présenté des solutions pour résoudre la pénurie.

« Les infirmières et infirmiers croulent sous les tâches ; accomplissant deux quarts de travail jour après jour, et prenant soin de trop de patients en même temps, tout le temps », a dit Andrea Horwath. « Épuisé·es, il leur est impossible de continuer ainsi, sans que le nombre de fois où on les appelle héroïques y change quoi que ce soit. Nous pouvons mieux faire : pour les infirmières, pour les infirmiers, pour les patients. »

Le gel des budgets des hôpitaux a causé 1 600 mises à pied d’infirmières et infirmiers pendant le dernier mandat libéral, laissant l’Ontario dans la pire position canadienne en matière de proportion d’infirmières/infirmiers par rapport à la population de la province. Des infirmières et infirmiers en épuisement professionnel et traité·es sans respect quittent massivement la profession pendant la pandémie et il y a un nombre records d’infirmières et infirmiers qui sont tombé·es malades : cela a engendré une pénurie de personnel catastrophique en Ontario.

« Les infirmières et infirmiers ont commencé cette pandémie en posture désavantageuse », a rappelé Mme Hoy. « Des années de coupures et de gels budgétaires signifiaient que les infirmières et infirmiers étaient déjà débordé·es lors de chaque quart de travail. Mais au lieu d’apporter un remède à ce problème, Doug Ford est arrivé avec sa loi de suppression salariale, la loi 124, à cause de laquelle des milliers de nos membres ont dû quitter la profession. Cet exode a été décuplé par le manque de jours de congé de maladie payés et par le manque d’appuis en matière de santé mentale. Le manque d’accès constant à des masques N95 fait en sorte que de plus en plus d’infirmières et infirmiers tombent malades. »

« La bonne nouvelle, c’est que ces problèmes peuvent être réglés, et avec un ensemble de mesures comme celui dont Andrea Horwath et moi-même proposons l’adoption, j’estime que nous pouvons renverser la vapeur rapidement et commencer à ajouter plus d’infirmières et infirmiers aux hôpitaux chaque jour – pendant la pandémie, ainsi que par la suite. »

Andrea Horwath et Cathryn Hoy ont signalé que les solutions urgentes et à long terme de la pénurie d’infirmières et infirmiers comprenaient les éléments suivants :

  • Abolition de la loi des bas salaires imposée par Doug Ford, à savoir de la loi 124
  • Rendre plus de postes d’infirmières et infirmiers des postes à temps plein, plutôt que des postes à temps partiel ou temporaires
  • Retenir les infirmières, infirmiers, travailleuses et travailleurs œuvrant actuellement dans le domaine de la santé, au moyen d’une amélioration de leurs conditions de travail – mettre fin aux soins par équipes, et avoir un mélange des compétences adéquat
  • Créer de nouveaux emplois, de mentorat et de soutien, pour les infirmières et infirmiers en fin de carrière, ainsi que pour les infirmières et infirmiers ayant récemment pris leur retraire
  • Fournir des appuis en santé mentale gratuits et en personne à l’ensemble des travailleurs et travailleuses de première ligne du domaine de la santé
  • Fournir 10 jours de congé de maladie payés permanents, auxquels s’ajoutent, en temps de pandémie, 14 autres tels jours
  • Offrir un accès complet à de l’équipement de protection individuelle (ÉPI), masques N95 compris, en tout temps
  • Rendre obligatoire, dès maintenant, un minimum de quatre heures de soins directs par jour devant être fournis par des infirmières/infirmiers et par des préposé·es aux services de soutien personnel (PSSP) à chaque résident de maison de retraite
  • Financer plus de places dans les universités pour des programmes de soins infirmiers, et régler les problèmes du domaine des stages cliniques