11 février 2019

Doug Ford n’a pas daigné consulter les ministères avant d’annuler le projet d’université francophone

M. Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d’Affaires francophones, s’est dit dégoûté par les informations que vient de dévoiler le Comité permanent des langues officielles, selon lesquelles Doug Ford n’avait pas consulté les ministères concernés avant d’annuler le projet d’Université de l’Ontario français et d’abolir le Commissariat aux services en français.

« C’est vraiment affreux qu’aucune consultation n’ait été menée auprès des ministères, et qu’aucune espèce d’étude n’ait été entreprise avant que Doug Ford abolisse notre université et le Commissariat aux services en français. De toute évidence, M. Ford ne s’est jamais soucié de l’importance de ces institutions, ni des besoins de la communauté – il voulait simplement imposer ses coupures au plus vite », a dit M. Bourgouin.

Au cours d’une réunion du Comité permanent des langues officielles, deux sous-ministres de Doug Ford, à savoir la sous-ministre des Affaires francophones et le sous-ministre de la Formation et des Collèges et Universités, ont indiqué que leurs ministères n’avaient pas été consultés avant que le projet UOF soit annulé et le Commissariat aux services en français aboli. Les deux sous-ministres ont ajouté que, selon les informations qu’ils détenaient, aucune étude n’avait été entreprise avant l’élimination du financement prévu pour l’UOF.

« Lorsque Doug Ford s’est débarrassé de notre université francophone, il a fait un affront aux communautés francophones, et particulièrement aux milliers d’élèves du système scolaire francophone de l’Ontario, qui se voyaient ainsi laissés pour compte », a dit M. Bourgouin.

« Doug Ford veut ramener cette province au temps où les Francophones et les communautés francophones devaient se battre pour la survie de leur langue et de leur patrimoine.

« Je vois d’un bon œil la volonté du gouvernement fédéral d’entamer un dialogue, mais la solution est dans les mains de M. Ford. Il doit rétablir le financement de l’UOF et restaurer l’autonomie du Commissariat aux services en français ».

M. Bourgouin a précisé que les néo-démocrates travailleraient de concert avec les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes, afin de bloquer les coupures que Doug Ford entend imposer aux services en français, et afin de défendre les droits constitutionnels des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes.