28 mai 2021

Doug Ford doit collaborer avec les partenaires communautaires pour mettre sur pied un nouveau centre de gestion des dépendances et de la lutte contre la crise des opioïdes, signale Michael Mantha

ELLIOT LAKE – Le néo-démocrate Michael Mantha, deputé d’Algoma—Manitoulin, accueille favorablement la relocalisation du Programme rrésidentiel de gestion des dépendances de son ancien emplacement, qui se trouvait au sein de l’Hôpital de Sault-Sainte-Marie. M. Mantha demande aussi au gouvernement Ford de travailler avec les partenaires communautaires pour faire avancer le projet.

« C’est clairement un pas dans la bonne direction pour améliorer et élargir les services en santé mentale et en traitement des dépendances disponibles dans le district d’Algoma », a souligné M. Mantha. « Toutefois, il est impératif que la province collabore avec des partenaires communautaires tels que Traitement d’accès citoyen au secours des personnes alcooliques et dépendantes (CHAAT) et Safe Space, pour faire avancer ce dossier et pour répondre aux besoins particulières de la région dans son combat contre la crise des opioïdes. »

En seulement une décennie, Algoma a connu une augmentation de plus de 500 % du nombre de décès dus aux opioïdes, atteignant en 2020 le triste record de 60 personnes. L’année dernière, pour cause de COVID, le nombre de décès est encore monté en flèche, dépassant ceux de toute autre région de la province, y compris Toronto.

Il y a un an, la Ville de Sault-Sainte-Marie a perdu son centre indépendant de gestion des dépendances, alors que celui-ci desservait une partie importante de la région d’Algoma. Ce centre représente un élément essentiel pour le rétablissement et pour le bien-être des individus, de leurs familles, et de la communauté dans son ensemble. Cela fait déjà un bon moment que les défenseurs des intérêts communautaires comme CHAAT demandent, parmi d’autres mesures, la création d’un nouveau centre de gestion des dépendances.

Citations

Jeff Broadbent, CHAAT
« Alors qu’il est encourageant d’enfin voir l’allocation de ressources aller vers le traitement résidentiel dans la région de Sault-Sainte-Marie, on se demande pourquoi cela a pris 15 mois avant de faire cette annonce. Cet appui aurait dû arriver tout de suite après l’incendie et l’inondation. C’est en mars 2020 que ce gouvernement aurait dû se démener pour trouver ou pour développer un nouvel emplacement. Le temps, c’est un luxe dont nous ne disposons pas. Des vies sont en jeu. Rien que l’année dernière, nous avons perdu 60 personnes à la seule crise des opioïdes. Si l’on y additionne les décès dus à d’autres formes de dépendance, ainsi que la montée en flèche du nombre de crimes violents et contre les biens, notre communauté souffre de dépendances encore plus que de la COVID. La violence à main armée fait irruption dans nos rues à intervalles de quelques jours ; les urgences sont pleines de personnes dépendantes en crise, les vols par effraction et d’autres crimes qui nourrissent la dépendance sont à la hausse ; les gens meurent et laissent dans le deuil des enfants, des parents, des ami·es. Ce problème mérite d’être traité au moins tout aussi urgemment que la COVID, mais cela fait 15 mois qu’on attend. Trop peu, trop tard. »

Merissa Dinner, Safe Space
« L’espace de gestion des dépendances dont nous disposons actuellement est inadéquat. Nous n’avons pas d’établissement de traitement à proprement parler, et les centres de réadaptation ont été fermés pour cause de COVID. Le processus de réadaptation n’est pas le même pour tout le monde. L’aide devrait être là quand les gens en ont besoin. Safe Space a été créé par des personnes en réadaptation qui en avaient assez de voir des gens en réadaptation succomber à des surdoses et mourir sans option de consommation sécuritaire et sans site de prévention des surdoses à leur disposition. »

Patty MacDonald, PDG de l’Association canadienne pour la santé mentale de Sudbury/Manitoulin
« À l’instar de Michael Mantha, nous accueillons favorablement les mesures que vient de prendre le gouvernement pour commencer à appuyer les services de santé mentale du nord-est de la province. Chaque jour, les bureaux de santé communautaire démontrent la qualité des services que nous pouvons offrir. Et cela comprend la filiale Sudbury/Manitoulin de l’Association canadienne pour la santé mentale, ainsi que les partenaires avec lesquels nous collaborons dans le cadre du programme de 200, rue Larch. Le combat contre la crise des opioïdes est parvenu à un point critique : c’est maintenant, plus que jamais auparavant, que les gens ont besoin de l’appui concerté du gouvernement et des agences communautaires. »