29 octobre 2020

Doug Ford continue à négliger l’éducation francophone en temps de pandémie, conclut un forum du Nord

QUEEN’S PARK – M. Guy Bourgouin, député néo-démocrate de Mushkegowuk-Baie James, et M. Michael Mantha , député néo-démocrate d'Algoma-Manitoulin, ont tenu une assemblée publique virtuelle mercredi soir avec des conseiller(e)s scolaires et des enseignant(e)s sur la situation critique de l’éducation en langue française dans le Nord de l’Ontario.

Les députés ont souligné le besoin urgent du gouvernement provincial d'agir pour faire face à la pénurie de personnel en éducation francophone, ainsi que pour réduire la taille des classes et pour fournir un environnement sûr aux étudiants et au personnel.

« Doug Ford a beaucoup parlé, mais sans livrer la marchandise », a déclaré M. Mantha. « Alors que la deuxième vague de COVID-19 a déjà forcé la fermeture de classes dans plusieurs écoles francophones, les enseignant(e)s, les écoles et les conseils scolaires font l’impossible pour continuer à assurer le bien-être et la réussite de nos enfants », a dit M. Mantha.

« Les conseils scolaires et les écoles francophones de la région souffrent d’une pénurie chronique d’enseignants et de main d’œuvre qualifiée », a déclaré M. Bourgouin. « Alors que le ministre de l’Éducation se dit prêt à faire l’impossible pour sauver l’éducation en français, croit-il vraiment qu’on peut faire face à une crise avec des salons de l’emploi et des portails de recrutement comme il l’a annoncé dernièrement ? Ça n’a aucun sens », a dit M. Bourgouin.

MM. Mantha et Bourgouin ont accueilli trois panélistes : Mme Anne Vinet-Roy, présidente de l'Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO), Mme Natalie Tessier, éducatrice et directrice à l'école Our Lady of Fatima à Chapleau, et M. Michel Seguin, conseiller scolaire du Conseil scolaire public du Nord Est de l’Ontario (CSPNE).

Les panélistes ont demandé une réduction du nombre d’élèves par classe, des autobus scolaires moins remplis, un accès à l’Internet à haute vitesse à prix modique et un meilleur soutien pour l’éducation en langue française dans la région.

« On doit séparer les élèves en cohortes dans les écoles, mais on a des élèves de cinq différentes écoles dans les autobus scolaires de la région de Chapleau », a indiqué Mme Tessier.

« Essayer de recruter et de retenir du personnel francophone c’est un défi dans le Nord et la pandémie n’a fait qu’empirer les choses », a dit M. Seguin.

« Le ministre de l’Éducation aurait dû s’asseoir avec les partenaires en éducation pour rédiger un vrai plan, dès le moment où les écoles ont fermé en mars dernier. Si les écoles sont encore ouvertes, c’est grâce au personnel enseignant, aux travailleuses et aux travailleurs en éducation et aux communités scolaires, et non au ministre de l’Éducation. Il y a donc un grave manque de collaboration de la part du gouvernement. Le gouvernement projette délibérément une image de la situation en milieu scolaire, qui n'est pas du tout le reflet de la réalité » a déclaré Mme Vinet-Roy.

Vidéo: https://www.facebook.com/guybourgouinmjb/videos/350495789364660​​​​​​​