16 novembre 2018

Déclaration de M. Guy Bourgouin, porte-parole en matière d’Affaire francophones, au sujet de la dissolution du Commissariat aux services en français et de l’annulation du projet de création de l’Université de l’Ontario français

QUEEN’S PARK – M. Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d’Affaires francophones, a fait la déclaration suivante, au sujet de l’énoncé économique d’automne et de la décision du gouvernement Ford de dissoudre le Commissariat aux services en français et d’annuler le projet de création de l’Université de l’Ontario français.

« Je suis choqué, déçu et franchement dégoûté par la décision du gouvernement Ford de se débarrasser du Commissariat aux services en français et d’annuler la projet visant la création de l’Université de l’Ontario français.

« Dès le tout début de son mandat, M. Ford a fait preuve de mépris envers les enjeux francophones de la province, en faisant lire un discours du Trône unilingue anglais et en abolissant le ministère des Affaires francophones, dont les responsabilités s’en retrouvent ainsi grandement diluées. Ces nouvelles décisions ont été signalées à la sauvette, cachées qu’elles étaient dans le long énoncé économique de M. Vic Fedeli, qui fait 174 pages. Traiter les Francophones de l’Ontario, une fois de plus comme groupe d’intérêts qui dérange plutôt que comme people fondateur, démontre que les conservateurs de M. Ford ont consciemment et délibérément tourné le dos à plus de 600 000 Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes qui, jour après jour, doivent se battre pour maintenir leur droit d’avoir accès à des services de santé et d’éducation dans la langue officielle qui est la leur.

« En annulant le projet de création de l’Université de l’Ontario français, M. Ford brise, une nouvelle fois, les promesses qu’il avait faites pendant la campagne électorale. M. Ford avait déjà annulé, en faisant preuve d’une insensibilité flagrante, trois projets de création de campus universitaires. De par les décisions venant d’être annoncées, les conservateurs continuent de montrer qu’ils n’accordent aucune importance à l’avancement de l’éducation supérieure dans la province. Transférer les pouvoirs du Commissariat aux services en français au Bureau de l’Ombudsman signifie que les droits constitutionnels des Franco-Ontarien·ne·s sont en péril. L’énoncé de M. Fedeli, et la décision de faire disparaître deux institutions fondamentales sont une gifle de plus au visage des Francophones de l’Ontario.

« Mme Caroline Mulroney, ministre déléguée aux Affaires francophones, et Mme Merrilee Fullerton, ministre de la Formation et des Collèges et Universités, nous doivent des explications – car les décisions contenues dans l’énoncé de M. Fedeli sont ni plus ni moins qu’un empiétement sur nos droits constitutionnels. Elles participent à l’attaque acharnée des conservateurs contre les systèmes de santé et d’éducation de notre province. Cette attaque brutale est une erreur abjecte et débouchera sur un échec. Les Francophones de l’Ontario le garantissent ».