1 juin 2018

De mal en pis : Andrea Horwath dit que l’Ontario ne devrait pas glisser de la corruption libérale vers la corruption des conservateurs

Andrea Horwath promet des mesures précises pour en finir avec la corruption

TORONTO – Ce vendredi, la chef du NPD, Andrea Horwath, a exhorté l’Ontario à ne pas glisser de la corruption libérale vers la corruption conservatrice. Au lieu de cela, elle propose des actions concrètes pour nettoyer la vie politique ontarienne – et elle en appelle aux citoyen·ne·s pour l’aider à stopper Doug Ford et à nettoyer la politique partisane de Queen’s Park et la politique provinciale dans son ensemble.

« Les gens en ont assez », a dit Mme Horwath. « Et ils ont raison. Les membres de l’Assemblée législative devraient adhérer à des standards éthiques plus élevés – cependant, les politiques conservateurs et libéraux sont empêtrés dans des scandales n’ayant cessé de se succéder dans les dernières années, et montrant que les libéraux et les conservateurs préfèrent servir leur propres intérêts et ceux de leurs amis haut placés, au lieu de rendre la vie meilleure pour les Ontarien·ne·s ».

« Le scandale des ambulances aériennes d’Ornge. Le scandale des usines à gaz. Le scandale des pots-de-vin de Sudbury. Et maintenant, le scandale des allégations de trafic d’influence et des menaces proférées à l’endroit d’une mairesse ontarienne, scandale qui remonte jusqu’au bureau de la première ministre. Quant à Doug Ford et au Parti progressiste-conservateur, il est question d’allégations selon lesquelles les conservateurs auraient volé les données personnelles de dizaines de milliers d’Ontarien·ne·s, visant à utiliser ces données subtilisées frauduleusement pour des gains politiques. Ce scandale fait d’ailleurs suite à toute une année de controverses entourant le processus de nomination de plusieurs candidats conservateurs, dans une circonscription après l’autre. Ce scandale fait déjà l’objet d’une enquête policière. N’allons pas de mal en pis. L’Ontario mérite mieux. Ensemble, nous devons stopper Doug Ford ».

Mme Horwath a déjà fait parvenir une lettre au Bureau du commissaire à l’intégrité, au sujet des allégations dont il est fait état dans une enquête journalistique particulièrement troublante, publiée en deux parties cette semaine, dans le Globe and Mail. Ce vendredi, Mme Horwath s’est engagée à mettre en place trois mesures afin d’en finir avec la corruption dans la vie politique ontarienne.

  • Mme Horwath formera un comité omnipartite pour faire toute la lumière sur l’influence indue ayant été exercée dans le processus de dépense de l’argent public, notamment lorsqu’il s’est agi de l’approvisionnement fourni sous l’égide d’Infrastructure Ontario. La structure de ce comité s’apparentera à celle du comité omnipartite ayant enquêté sur le scandale libéral des usines à gaz
  • Mme Horwath en appellera à Élections Ontario, lui demandant de réunir un groupe d’expert·e·s indépendant·e·s, et de proposer des mesures législatives à même d’en finir avec la corruption dans les processus de nomination des partis provinciaux. Le directeur général des élections fera des recommandations d’ici un an, afin de mettre en avant des règles éthiques claires et précises, et afin de s’assurer que les processus de nomination des partis ontariens seront menés en toute légalité et de manière transparente
  • Mme Horwath demandera à la Police provinciale de l’Ontario d’envisager la tenue d’une enquête sur les allégations concernant les menaces proférées par des personnes élues envers d’autres personnes élues (à divers échelons de gouvernement), ainsi que sur les allégations de trafic d’influence, sur les soumissions collusoires et sur les possibles instances de corruption dans le processus d’approvisionnement. Cette requête sera faite à la lumière des détails dévoilés dans l’enquête journalistique publiée cette semaine par le Globe and Mail

« Ensemble, nous pouvons nettoyer la politique », a dit Mme Horwath. « Nous pouvons mener une politique qui replace les gens au cœur de toute décision gouvernementale, plutôt que de privilégier, à l’instar des libéraux et des conservateurs, les amis du parti et du gouvernement ».

« Ensemble, le jeudi prochain, à savoir le 7 juin, nous pourrons remettre le bureau de la première ministre au service des Ontarien·ne·s ».