17 février 2021

Ce mercredi, le NPD cherche à récolter l’appui de tous les partis afin d’adopter trois mesures législatives d’urgence pour mieux combattre la COVID-19

QUEEN’S PARK — La chef de l’Opposition officielle, Andrea Horwath, va demander à l’ensemble des député·es d’adopter trois mesures législatives ce mercredi, afin que la province commence à offrir aux gens les appuis dont ils ont besoin pour traverser la pandémie.

Mardi dernier, le gouvernement a bloqué les tentatives néo-démocrates de faire adopter une loi stipulant la rémunération des congés de maladie, une loi pour augmenter les effectifs du personnel des foyers de soins de longue durée afin d’offrir aux résidents quatre heures par jour d’attention et de soins directs, ainsi qu’un projet de loi néo-démocrate dont l’adoption eût garanti aux personnes recevant des soins l’accès à leurs aidants naturels respectifs. Ce mercredi, l’Opposition officielle cherchera à obtenir l’appui de tous les partis pour faire adopter un moratoire sur les évictions pendant la pandémie, une stratégie d’équité, et un plan pour renforcer la sécurité sanitaire des écoles.

« Les gens ont besoin de plus d’appuis pour traverser la pandémie, et de plus d’espoir que nous surmonterons cette épreuve. Plutôt que d’encourir le risque de poursuivre le cercle vicieux de la maladie et des confinements, nous demandons à Doug Ford de faire un autre choix cette fois-ci – le choix d’investir dans la santé publique », a dit Andrea Horwath. « Ce mercredi, nous cherchons l’appui de tou·tes les député·es pour deux motions et pour un projet de loi qui aideraient à freiner la contagion, qui garantiraient que personne ne sera expulsé de son logement, qui rendraient les écoles plus sécuritaires, et qui donneraient aux travailleurs et travailleuses, ainsi qu’aux personnes les plus vulnérables parmi nous, plus d’appuis pour traverser la pandémie. »

Moratoire sur les évictions
Suze Morrison, députée de Toronto–Centre, et Jessica Bell, députée d’University—Rosedale, ont présenté un projet de loi pour modifier la Loi sur la location à usage d’habitation, afin d’interdire les évictions jusqu’à ce que qu’un an se soit écoulé depuis le moment où le médecin-hygiéniste en chef de la province aura déclaré la fin de la pandémie.

« Partout à travers l’Ontario, les familles risquent de perdre leur logement, sans que ce soit de leur faute, après avoir vu leurs revenus chuter à cause de la COVID-19. La pandémie continue de sévir, et c’est nuire à la sécurité sanitaire de la province que d’obliger les gens à chercher un refuge, à se mettre à trouver un nouvel appartement, à dormir chez des ami·es ou chez des membres de la famille, ou à survivre dans la rue pendant que le virus fait ravage dans nos communautés », a dit Suze Morrison.

« Les vies de plus de 14 000 personnes ont été chamboulées par les évictions pendant cette pandémie. En forçant les gens à trouver un nouveau logement ou à risquer l’itinérance, Doug Ford ne fait que contribuer, de manière parfaitement inutile et évitable, à la transmission du coronavirus », a dit Jessica Bell.

Stratégie d’équité
Faisal Hassan, député de York–Sud—Weston, présentera une motion pour garantir la mise sur pied de stratégies culturellement adaptées qui appuient les communautés marginalisées que la COVID-19 a frappées particulièrement fort. Les mesures pour enrayer la contagion du virus et la priorisation du déploiement vaccinal feront partie intégrante de cette stratégie d’équité.

« Comme bien d’autres communautés, ma communauté de York–Sud—Weston a été désignée zone chaude pour la COVID-19. Et cela depuis de longs mois, en raison du grand pourcentage de résidents vulnérables – dont beaucoup sont des travailleurs et travailleuses de première ligne qui n’ont pas le luxe de faire du télétravail. Le gouvernement Ford s’est longtemps refusé à investir dans plus de tests de dépistage et dans plus de mesures de contrôle des infections dans les quartiers des zones chaudes. Et le gouvernement persiste à refuser de plafonner le nombre de passagers utilisant nos transports en commun, déjà surchargés. Il refuse de rémunérer les jours de maladie parce qu’il ne veut pas dépenser de l’argent pour nos communautés. Nous devons nous assurer que les communautés à risque sont appuyées par des stratégies culturellement adaptées qui protègent la sécurité sanitaire des résidents », a dit Faisal Hassan.

La sécurité sanitaire des écoles
Marit Stiles, députée de Davenport, va présenter une motion pour rendre les écoles de l’Ontario plus sécuritaires, en plafonnant la taille des classes à 15 élèves, en mettant en place un système de dépistage exhaustif dans les écoles, et en y améliorant la qualité de l’air.

« Les parents, les élèves, les enseignant·es, ainsi que l’ensemble des travailleurs et travailleuses de l’éducation font un travail incroyable pour préserver leur sécurité sanitaire et pour freiner la contagion. Mais il leur faut de l’aide. Ils méritent et ils ont besoin d’un gouvernement conscient de l’importance des investissements en éducation pour assurer la sécurité sanitaire de tou·tes et pour freiner la transmission de la COVID-19. Mais Doug Ford ne veut pas investir, il ne veut pas prendre les mesures nécessaires, donc il se refuse à plafonner la taille des classes, tout comme il se refuse à mettre en place dans les écoles un système de dépistage exhaustif pour les personnes asymptomatiques. Nous voulons changer cela, afin d’offrir à nos enfants plus de chances pour finir cette année scolaire sans interruption et sans contagion supplémentaires », a dit Marit Stiles.

L’Opposition officielle va recourir à des motions à consentement unanime pour demander à l’ensemble des députés d’adopter ledit projet de loi et les deux motions ce mercredi, aux alentours de 10h30.