23 novembre 2021

Andrea Horwath et le NPD ravivent le combat des jours de congé de maladie payés

Le projet de loi du NPD pour des jours de congé de maladie payés sera débattu et soumis au vote ce mercredi

QUEEN’S PARK — La chef de l’Opposition officielle, Andrea Horwath, et le NPD ravivent le combat pour des jours de congé de maladie payés, y compris – de façon permanente – un congé de maladie de 10 jours et – en cas de pandémie – 14 jours de congé de maladie supplémentaires.

« Pendant des mois, chaque fois qu’un héros de première ligne avait la toux ou la fièvre, M. Ford l’obligeait à choisir entre se traîner au travail tout en étant malade, mettant ainsi ses collègues à risque – ou perdre une partie de son salaire », a dit Mme Horwath. « Au mois de janvier, quand les enfants ont le rhume, leurs parents ne devraient pas avoir à perdre un jour de salaire pour faire le bon choix en restant à la maison avec leurs enfants.

« Le NPD ravive le combat pour des jours de congé de maladie payés. L’ensemble des travailleurs et travailleuses méritent le droit de se protéger et de protéger leur entourage en restant à la maison quand il leur arrive d’être malades. »

Jill Andrew, députée de Toronto—St. Paul’s, Peggy Sattler, députée de London-Ouest, Doly Begum, députée de Scarborough-Sud-Ouest, et Sara Singh, députée de Brampton-Centre, ont fait équipe pour présenter un projet législatif qui inscrirait dans la loi les jours de congé de maladie payés. Le projet de Loi permettant aux employés malades de rester chez eux garantit, de façon permanente, 10 jours de congé payés, auxquels s’ajouteraient, en cas de pandémie, 14 jours de congé de maladie financés par le gouvernement. Le projet de loi prévoit aussi une aide financière pour les petites entreprises couvrant les employés qui prennent un jour de congé de maladie.

Le 31 décembre, Doug Ford va reprendre aux Ontarien·nes les trois jours de congé de maladie payés qu’ils avaient temporairement gagnés au mois d’avril, après des mois et des mois de pressions à l’endroit du gouvernement. Ces trois jours de congé de maladie sont tout ce dont les travailleurs et travailleuses ont pu bénéficier pendant neuf longs mois de pandémie.

« La COVID-19 rend les gens malades pour au moins 14 jours », a dit Mme Andrew, qui déclenchera le débat ce mardi. « Pendant toute une année de pandémie, le gouvernement Ford s’est opposé à l’idée d’offrir aux travailleurs et aux travailleuses des jours de congé de maladie payés, parce qu’il ne voulait pas dépenser l’argent. Pendant ce temps, 455 000 Ontarien·nes ont été infecté·es, et près de 8 000 sont mort·es de la COVID. Quand il a finalement cédé, les trois jours de congé de maladie payés de M. Ford se sont avérés un exemple tragique de faire trop peu, trop tard – et maintenant, il les abolit. Nous avons besoin de l’appui de député·es de tous les partis pour donner aux travailleurs et aux travailleuses le droit de rester à la maison en cas de maladie. »

Après s’être opposés, pendant quinze longues années, aux jours de congé de maladie payés, les libéraux ont fini par introduire seulement deux jours de congé de maladie payés par an. C’était en 2018. Une fois au pouvoir, le gouvernement Ford les a tout de suite supprimés.

Le projet de loi du NPD sera débattu, et ensuite soumis au vote crucial de la deuxième lecture ce mercredi.

Citations

Sara Singh (Brampton-Centre)
« Lorsque la seule option est d’aller au travail malade, nous sommes tou·tes à risque. Qu’il s’agisse de COVID ou de grippe, personne ne devrait avoir à travailler à côté d’une personne qui tousse et qui répand des germes. Les gens méritent beaucoup mieux. Il nous faut donner aux travailleurs et aux travailleuses la possibilité de bien faire – à savoir, de rester à la maison en cas de maladie. »

Doly Begum (Scarborough-Sud-Ouest)
« Environ 60 % des Ontarien·nes ne bénéficient pas de jours de congé de maladie payés permanents, et ce nombre est beaucoup plus élevé chez les personnes travaillant dans des secteurs comme l’alimentation, l’hospitalité et la vente au détail, et parmi les personnes racisées ou immigrantes. Ces personnes sont justement les héros de première ligne que nous avons applaudis pendant la pandémie. Nos remerciements ne suffisent pas. Elles méritent des salaires décents et des droits sur le lieu de travail qui respectent leur santé – y compris le droit de rester à la maison quand elles sont vraiment malades. »

Peggy Sattler (London-Ouest)
« Les travailleurs et travailleuses ne bénéficiant pas de jours de congé de maladie payés sont ceux et celles sur lesquel·les nous avons le plus compté pendant la pandémie – qui ont pris soin de nos aînés, servi notre nourriture, nettoyé nos bâtiments, et mis notre épicerie dans des sacs. Et quand il leur arrive de tomber malades, ou que leur enfant se réveille avec un mal de gorge, on les place devant un choix impossible – parce que rester à la maison veut dire renoncer au salaire dont ils ont besoin. »

Helmi Ansari, PDG et cofondateur de GROSCHE International Inc., Cambridge
« Les jours de congé de maladie payés sont essentiels pour que les entreprises évitent des éclosions en milieu de travail. Quand notre personnel est malade, nous ne voulons pas qu’ils viennent au travail et prennent le risque de transmettre quelque chose à leurs collègues. Pour nous, une éclosion en milieu de travail serait désastreuse. Ce serait mauvais pour nos employés, et ce serait aussi mauvais pour notre entreprise. »

Carolina Jimenez, IA, MSP, membre du réseau Decent Work and Health
« Les experts en santé se sont montrés infatigables dans leur lutte pour des jours de congé de maladie payés, avant même que la pandémie ne commençât et à travers chaque vague de COVID-19, sans exception. L’ensemble des preuves médicales est clair : les mesures de protection en milieu de travail sont essentielles pour la santé publique. Nous avons pu constater directement que 10 jours de congé de maladie payés permanents sont nécessaires pour ralentir et prévenir la propagation de l’infection. Je m’inquiète pour ce qui s’en vient cet hiver si nous n’inscrivons pas dans la loi des jours de congé de maladie payés permanents et adéquats, d’autant que les trois jours de congé de maladie temporaires parviennent à échéance. »