4 mars 2022
4 mars 2022
OTTAWA – La chef de l’Opposition officielle, Andrea Horwath, est à Ottawa ce vendredi, en appelant au premier ministre Doug Ford pour rembourser les travailleurs, travailleuses et petites entreprises ayant subi des pertes de revenu à cause de l’occupation illégale.
L’insurrection illégale et dangereuse ayant duré trois semaines dans la capitale a obligé les entreprises à fermer temporairement, tout comme le Musée canadien de la nature, le Musée canadien de la guerre et le Musée des beaux-arts du Canada. La plupart des entreprises du Centre Rideau, près de 40 membres du SDAC dont les commerces sont situés sur la rue Sparks, et des milliers de travailleurs et travailleuses ont été affectés.
« Pour bien des travailleurs, travailleuses et propriétaires de petites entreprises d’Ottawa, le 1er mars était le jour pour payer le loyer, ce qui n’a pas manqué de causer un stress incroyable », a dit Andrea Horwath. « Je suis préoccupée par le sort des personnes et des entreprises qui continuent de payer le prix de l’insurrection. Je pense aux gens qui ont dû faire appel à des amis et à de la famille pour payer le loyer cette semaine. Je m’inquiète pour les propriétaires de petites entreprises confronté·es à un fardeau de dette écrasant, et qui néanmoins mettent tout en œuvre pour garder leurs portes ouvertes et leur personnel sur la fiche de paie.
« L’occupation à Ottawa n’était pas la faute des travailleurs et travailleuses, mais Doug Ford les laisse payer un prix. Voilà pourquoi je demande à Doug Ford de rembourser les victimes de cette occupation pour leurs pertes de revenu. »
Le NPD d’Andrea Horwath dit que le gouvernement Ford devrait payer un montant équivalent au fonds de 20 millions établi par le gouvernement fédéral. Ce programme appuie seulement les entreprises, pas les travailleurs et travailleuses, et il comporte un plafond de 10 000 $ par entreprise. Cela laisse en place des besoins bien plus grands. Andrea Horwath dit que la province doit combler cette lacune et réparer l’ensemble des pertes subies par les travailleurs, travailleuses et entreprises.
« Nous devrons en faire plus dans les semaines et les mois à venir. Le trauma a un impact réel sur les gens – et cela peut avoir des effets durables. Pendant trois semaines, les aînés avaient peur de quitter leur logement. Les bébés étaient empêchés de bien dormir. Et les gens étaient exposés à des symboles de haine défilant dans leurs rues. Nous ne pouvons abandonner les familles d’Ottawa simplement parce que les camions ne sont plus là », a dit Andrea Horwath.
« Doug Ford disposait du pouvoir et des ressources nécessaires pour mettre fin à l’occupation à Ottawa, et pendant des semaines il a refusé d’en faire usage, laissant la situation échapper à tout contrôle, enhardissant les insurgent·es », a dit le député néo-démocrate d’Ottawa-Centre, Joel Harden.
« Andrea Horwath et le NPD veulent régler ce problème et permettre aux travailleurs, travailleuses et petites entreprises de reprendre pied », a dit Chandra Pasma, candidate néo-démocrate pour Ottawa-Ouest—Nepean.
Citations
Alex Harris, cuisinier au restaurant Milestones du centre-ville d’Ottawa
« Pour rester à flot, il m’a fallu épuiser le peu d’économies que j’avais et faire appel à ma famille. Heureusement, j’ai une famille prête à offrir de l’aide, et qui a pu m’appuyer pendant cette période, mais tout le monde n’est pas aussi fortuné, et je connais des gens qui ont reçu des avis d’expulsion, dont le service internet ou de téléphonie cellulaire a été coupé, ou qui n’ont pas pu faire les paiements vers leur prêt étudiant. Tout cela pouvait être évité. »
Jason Komendat, co-propriétaire de l’établissement Ottawa Bike Café
« Ça va prendre du temps avant de connaître avec certitude l’impact considérable de l’occupation du centre-ville d’Ottawa. Cela a certainement fait que les gens évitent notre quartier, et ils continuent de ce faire – c’est plus que jamais une ville fantôme. »