24 avril 2017

Andrea Horwath dévoile les détails de son plan universel Pharmacare

Ce lundi, Mme Andrea Horwath, chef du NPD de l’Ontario, a présenté son plan pour le premier programme Pharmacare de l’Ontario – un programme ayant pour but d’offrir à tous les Ontariens et à toutes les Ontariennes un meilleur système de santé, à la fois moins coûteux et moins stressant. 

 « Personne ne devrait avoir à s’endetter pour obtenir les médicaments qui lui sont nécessaires », a dit Mme Horwath. « Personne ne devrait se retrouver dans un hôpital surchargé faute d’accès aux médicaments lui ayant été prescrits. Voilà pourquoi je m’engage à mettre sur pied le premier programme universel Pharmacare de l’Ontario ».

Une fois mis sur pied, le programme comprendra les médicaments sur ordonnance les plus essentiels et le plus communément prescrits – tels que les médicaments usuels pour l’hypertension artérielle, pour l’asthme et pour le diabète. Cette liste, établie par des experts indépendants et basée sur des données factuelles, comprendra environ 125 médicaments au moment du lancement du programme, et elle sera augmentée avec le temps.

Mme Horwath a été rejointe par le Dr Steve Morgan, l’un des chercheurs les plus éminents dans le domaine de l’assurance-médicaments. « Un programme de ce type est une manière pratique pour améliorer de façon significative l’accès aux médicaments tout en réduisant drastiquement leur coût global », a dit le Dr Morgan. « La couverture publique universelle des médicaments essentiels est un pas significatif dans la bonne direction – et il est parfaitement faisable ».

Les programmes existants pour les médicaments destinés aux personnes âgées et pour les médicaments très coûteux resteront en place, tandis que le coût des ordonnances émises dans le cadre du programme Pharmacare ne dépassera pas une quote-part des somme prévues par le Programme de médicaments de l’Ontario. Les entreprises offrant une assurance-médicaments à leur personnel pourront épargner une somme allant, selon les estimations actuelles, jusqu’à 1,9 milliards de dollars.

Le programme Pharmacare permettrait à des millions de personnes d’épargner de l’argent et d’avoir un meilleur accès aux soins et aux traitements préventifs. Aujourd’hui, en raison du coût élevé des médicaments, 25 % des Ontariens et Ontariennes ne prennent pas leurs médicaments tel que prescrit. Par ailleurs, 2,2 millions d’Ontariens et d’Ontariennes ne bénéficient d’aucune forme d’assurance-médicaments. Qui plus est, vu le nombre croissant de travailleurs et travailleuses occupant des emplois instables et non-traditionnels en Ontario, on s’attend à ce que le nombre de personnes ne bénéficiant pas d’assurance-médicaments augmente dans les prochaines années.

« L’accès aux médicaments est bien sûr essentiel pour le maintien de la santé et pour le combat contre la maladie », a souligné le Dr Danyaal Raza, médecin de famille à Toronto et chargé de cours à l’Université de Toronto. « La santé de trop d’Ontariens et d’Ontariennes a souffert lorsqu’ils ont été forcés de choisir – soit payer pour leurs médicaments, soit payer pour leur logement et leur épicerie. Il est grand temps de changer cela ».

« Quand je pense au nombre d’Ontariens et d’Ontariennes qui sortent de chez leur médecin en sachant qu’ils ne pourront pas se permettre d’aller à la pharmacie pour faire remplir leur ordonnance, je sais qu’il est temps d’agir », a déclaré Mme Horwath.

« Nous pouvons aider les gens à vivre des vies plus saines et moins stressantes. Nous pouvons rendre leurs fins de mois plus faciles à vivre. Et en agissant pour éviter le besoin d’aller aux urgences, nous pouvons aussi alléger la pression à laquelle nos hôpitaux surchargés ont à faire face actuellement. Ce plan est réaliste et abordable – et quand je pense aux millions d’Ontariens et d’Ontariennes qui ne peuvent prendre leurs médicaments à cause de leur coût, je pense que nous ne pouvons nous permettre de ne pas agir ».

Selon les estimations du NPD et des experts en Pharmacare, ce plan coûtera moins de 475 millions de dollars, soit moins de 0,35 % du budget total annuel de la province.